Photo: Karin Borghouts
L’ancien hospice Guislain
la pièce maîtresse de notre Musée
L’imposant site de l’actuel Musée, Centre psychiatrique et Institut de Formation Dr. Guislain, a été achevé en 1857 en tant que Hospice pour Hommes aliénés, une réalisation qui valut à Gand un intérêt au-delà des frontières. L’établissement qui passa alors pour marquer une grande avancée dans le traitement humanitaire des maladies mentales sera appelé tout court ’Hospice Guislain’ – appellation aux connotations chargées. L’historique de cet endroit est dès lors étroitement lié aux aléas de la psychiatrie en tant que phénomène médical mais également sociétal.
L’intérêt que le Docteur Guislain accorde aux espaces où résident les malades, emboîte le pas à la thérapie morale considérant le placement dans une institution comme un facteur thérapeutique important. Joseph Guislain pose plusieurs conditions à la construction de nouvelles du nouvel hospice. Le nouvel établissement doit être construit en dehors de la ville, dans un endroit calme. Après plusieurs avant-projets, c’est finalement le projet établi en 1852 par l’architecte de la ville Aldolphe Pauli, en collaboration et selon les directives du Docteur Guislain lui-même qui sera mis en œuvre. Le complexe est érigé en style éclectique mêlant des éléments néo-romans, le style néogothique est néo-renaissance. Dans les embrasures, des fenêtres et parapets métalliques ont été placés en visant un effet tant décoratif que fonctionnel. L’hôpital sera le premier asile d’aliénés digne de ce nom dans notre pays et fera office d’établissement modèle. Guislain devient le premier administrateur de cet établissement qui sera mis en service en 1857.
L’ancien centre psychiatrique est non seulement d’une grande valeur architecturale mais aussi le témoignage d’une tranche d’histoire de la démence. L’ensemble du site a, dès lors, été classé monument reconnu en 1999 par la Communauté flamande.