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Mariske Broeckmeyer Cripur Cripour


A nonperformance on Migraine and Voice

Cripur Cripour est une « non-performance » sur la migraine et la voix qui oscille entre opéra interactif et installation artistique. À l’aide d’histoires personnelles et de sons vocaux intimes, la chanteuse et artiste sonore Mariske Broeckmeyer guide l’auditeur dans les recoins les plus sombres du territoire de la migraine. Lorsque ce trouble neurologique se déchaîne, des maux de tête violents et des nausées généralisées réduisent le migraineux à un corps immobile à la limite de la conscience. À mesure que l’intensité de la crise augmente, la voix s’affaiblit. En capturant cette défaillance vocale dans des enregistrements sonores et des œuvres audio, Mariske Broeckmeyer souligne l’importance de la voix dans le contexte de la maladie. Elle explore ce que peut révéler la voix défaillante sur la signification d’avoir une voix. Ainsi, des témoignages personnels sur la migraine nous poussent à reconsidérer ce que peut être une voix quand elle est réduite au silence par la maladie.

Le titre « Cripur Cripour » fait référence au cri pur et au cri pour, un concept du psychanalyste français Jacques Lacan. Quand le corps crie sa douleur, ce cri est un réflexe vocal sans signification, une pure exclamation (cri pur). Lorsque le cri atteint autrui et qu’il est entendu, il acquiert une signification linguistique et se transforme en un cri « pour » la préoccupation d’autrui. La « non-performance » oscille entre les deux concepts lorsque la voix sans réponse de la migraine, qui ne résonne initialement pour personne dans le huis clos de la chambre (cri pur), cherche un auditeur dans le contexte performatif de l’opéra (cri pour).   

L’œuvre est définie comme une « non-performance » car elle est vécue comme un opéra où la chanteuse, terrassée par sa souffrance, semble absente. Sa voix est une présence acousmatique, qui résonne mais sans corps pour trahir sa source. Comme dans un concert, le public entre dans la salle à heures fixes. Lorsque les portes s’ouvrent, il entre dans une boîte noire où s’estompe toute notion d’espace. S’agit-il d’une chambre, d’une scène ? Une à une, les installations s’allument et une voix guide le visiteur dans ce spectacle intimiste. Suivez son appel, qui chante le passage de la santé à la maladie, du personnel à l’abstrait et de l’auditif au visuel. Lentement, toute vocalité disparaît et le silence prend le dessus. Une désintégration de la voix en six actes.

Lorsque tout s’achève, une lumière s’allume au-dessus d’une porte, guidant le public vers la sortie.

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